30 nov. 2011

Au jardin en novembre : feves, pois, ail, oignon et petits fruits

Ce mois de novembre je n'aurai pas eu trop le temps d'écrire sur ce blog : la faute à trop de travail (arff!), pas mal de passage à la maison :-), et un petit weekend de 3 jours en Euskadi coté espagnol.

J'ai pourtant fait quelques travaux au jardin que je note avant d'oublier complétement les dates de réalisation ...

D'abord le semis des pois ("Carouby de Maussane, "Proval") et les fèves (Sevilla, Aguadulce) que j'avais fait sur butte le 23 octobre. La levée des fèves n'a pas été terrible, j'avais semé assez clair car je manquais un peu de semence et en plus j'ai eu des pertes. J'avais semé sur buttes pour pouvoir biner pendant l'hiver car les buttes sèchent toujours mieux que le sol plat. Mais comme il ne pleut pas vraiment depuis juillet, je me demande si c'était une bonne idée.

Ensuite, le 30 octobre j'avais planté sur butte des oignons "Rebouillon" et "Trebons", une centaine de chaque. J'ai finalisé la plantation des oignons quinze jours plus tard, avec une autre centaine d'oignons "Blanc de Paris", pas mal de cébettes (les oignons de l'année dernière qui font des repousses) et quelques bulbilles de "Mulhouse" qui me restaient.

Pour l'ail, j'ai planté sur butte vers le 20 novembre 1,5 kg environ de "Germidour" (du marché et de ma récolte) et 250 gr de "Thermidrome" (celui-ci certifié). J'ai aussi planté des échalotes grises, environ 300 gr. Il me reste à planter les échalotes "Longor", je n'ai pas encore eu le temps.

Ensuite, j'ai transplanté les framboisiers, cassissiers et groseilliers à un emplacement irrigable car ils ont beaucoup souffert du sec cette année. J'ai profité pour les diviser et j'ai planté autres 4 pieds de framboisiers "Heritage" achetés chez un pépiniériste du coin. J'ai mis en bouturage aussi des tiges ... ça fait du monde, chez les petits fruits.

En marge de tout ça, j'ai biné, bouturé des figuiers, biné et encore biné, mis quelques salades sous bâche, enlevé l'irrigation, semé de l'engrais vert qui n'a pas levé :-( et j'ai du retard sur la mise en place des tunnels, parce qu'il a commencé à geler le matin.

27 oct. 2011

Essai de culture de fenouil doux

Depuis début d'année, j'ai fait une série de semis avec du fenouil "Doux de Florence", la variété de base proposé par tous les catalogues de semences pour amateurs.

J'ai ainsi testé des semis en pot en janvier et avril, en pleine terre en mars, juin et juillet. Les résultats ne sont pas trop concluants. Le semis de janvier sous un petit tunnel nantais n'a pas décollé avant mars et a été facilement rattrapé par les semis suivants. Le semis de mars en pleine terre sous tunnel nantais a eu du mal à décoller aussi, comme tous les semis que j'avais fait à cette époque (à cause des températures fraîches et du sec?). Pour tous ces semis de hiver et printemps, je n'ai récolté grande chose, les bulbes étant trop petits au moment de la montaison.

Le semis de fin juin, qui a poussé bien mieux que les autres, a également fini par monter à fleur en août ! Les bulbes étaient un peu plus jolis mais encore trop petits.

Le semis de fin juillet est celui qui a donné les meilleurs résultats même si les bulbes restent trop petits à mon goût. J'ai semé en plus de "Doux de Florence", quelques mètres de "Tardivo di Sarno" pour comparer. Sans qu'il y ait des différences énormes, "Tardivo di Sarno" semble produire des bulbes à peu plus gros et plus ronds.
Ce dernier paramètre est important coté cuisine car les couches les plus tendres du bulbe sont celles qui sont le mieux enrobées par les couches extérieures. D'ailleurs, c'est marrant que dans certains catalogues l'on parle du "Doux de Florence" comme une variété "de qualité gustative exceptionnelle" alors que ça fait de tout petits bulbes plats et, en conséquence, plutôt fibreux et durs. 
Dans la photo j'ai mis les plus jolis "Tardivo di Sarno" en haut et les meilleurs "Doux de Florence" en bas (semis de juillet).  Je les ai butté un peu pour voir si ça les protège des gels qui arrivent, même si cette pratique les salit un peu.

Conclusion, il va falloir que j'investisse dans des semences d'une variété de fenouil un peu plus performante. L'année dernière j'avais planté des fenouils venant d'un producteur de plants et j'avais eu des fenouils énormes, je pense que c'est la variété qui est en cause (du moins en partie) dans mes résultats mitigés.
Le seul souci c'est que la variété "Doux de Florence" règne en maitre dans les étals des jardineries et dans les catalogues pour amateurs. Les autres possibilités sont limitées sauf dans le catalogue Baumaux qui reste bien fourni mais avec des prix parfois élevés. En tout cas, j'aimerais bien faire des fenouils au printemps pour compléter les fèves, pois et autres radis de cette époque, je vais regarder à nouveau les catalogues de semences et retenter cet hiver.

7 oct. 2011

30 sept. 2011

Encore des histoires de melons

En tout j'ai fait 2 plantations et 4 semis de melon. La première plantation devait avoir lieu avec mes plants de variétés non hybrides (BiauGerme, du Roc, Igor) vers la mi-mars. Mais finalement elle a eu lieu fin mars avec des plants du commerce car j'avais laissé bruler ma pépinière ... Les variétés plantés furent "Santon" et "F1 Major", toutes les deux sous tunnel chenille et sur feuille plastique, sans pincement et sans irrigation. Au niveau de la production, toutes les deux sont arrivés en même temps mi-juin avec 4-8 fruits par plants dont 80% de bon calibre (moins d'un Kg en général).

Santon nous a semblé vraiment au top niveau gustatif, très aromatique et sucré mais avec une texture filandreuse à pleine maturité différente de celles des hybrides dont le grain est plus fin et la chair plus consistante. Pour F1 Major, j'avoue n'avoir pas réussi à trouver le point de maturité idéal, à chaque fois ils était trop verts ou trop mûrs et du coup on en a gouté peu de bons melons de cette variété même s'ils étaient sucrés et fermes. Comme je vise justement à faire des variétés population et non pas des hybrides, ce n'est pas très grave. En tout cas avec ces douze pieds de melon on a eu des fruits depuis mi-juin jusqu'à fin juillet avec deux "vagues" de fruits mûrs. A la fin les plans étaient assez moches et pourtant les plants F1 Major nous ont fait quelques autres melons depuis début septembre alors que les plants n'ont pas été arrosés depuis ... jamais et qu'il n'a pas plu. Belle surprise.

Le premier semis fut celui déjà décrit dans mon billet d'hier. Ensuite j'ai fait une plantation fin avril avec des plants du marché de mon village. Les plants je les ai achetés à deux très vieux maraichers (80 ans?) qui gardent leurs graines depuis(je suppose) très long temps et qui font en parallèle, sur des sols argilo-calcaires, leur variété et quelques hybrides (cette année pas d'hybrides pour eux car ils avaient été mangés par les limaces). Je les ai planté sur feuille plastique (sans tunnel, ni taille ni arrosage sauf lors du semis) comme tout ce qui suivra. Les plants ont évolué de façon variable, la moitie ayant poussé vite et bien, les autres ont stagné. De fin-juillet à mi août chaque plant a fini par faire 1-3 fruits assez gros (1,5 kg voir plus) un peu côtelés, lises avec un gros "nombril" à l'opposé du pédoncule. Du point de vue gustatif, je les ai trouvé bons mais un peu moins aromatiques et sucrés que "Santon", plus filandreux. Il ne se conservent que 2-4 jours à peine mieux que les autres charentais essayés. Je suis allé mi-août acheter un melon de cette variété produit par les maraichers du marché. Il était bleu de bouillie bordelaise mais à part cela, il avait le même gout que les miens malgré les mises en gardes du vieux maraicher ("pas de melon dans les boulbènes!!"). Comme quoi, tout les variétés ne doivent pas réagir pareil au sol ou bien d'autres aspects sont intervenus (irrigation, fertilisation) pour faire deux melons aussi semblables dans des sols aussi différents.

Ensuite j'ai fait un semis début mai des mêmes caractéristiques que celui de mi-avril. J'ai eu un sacré souci sur ce semis car sous les plastique les mauvaises herbes (notamment le pourpier, la mercuriale, la renouée et autres amarantes), grâce aux pluies de juin et juillet, se sont développées au détriment des melons qui ont quasiment pas fait de fruits, petits et sans gout. Il est aussi vrai qu'ils ont été pénalisés par leur proximité avec la ligne de pommes de terre (à environ 1,5 m des plants de melon) car on moment de récolter celles-ci j'ai beaucoup dérangé les racines des plants de melon qui vont facilement à 2 m de chaque coté des plants.

Le semis suivant fut réalisé mi-mai avec des graines "peau de crapaud" que j'avais récupéré chez mon père en Andalousie il y a 3 ans. Comme dans le semis de mi-avril, les plants étaient plus costauds que ceux des variétés type charentais mais ils ont été rapidement d'une sorte d’anthracnose sur feuilles qui a dû plomber la croissance même si les plants semblaient toujours vigoureux. La concurrence des mauvaises herbes sous la feuille plastique a été aussi importante mais la vigueur des plants et le type de sol (plus propre et plus sec) a limité les dégâts. Les graines de mon père étaient hybridés, j'ai eu un peu de tout ce qui se fait en Espagne comme melon ! Les fruits étaient loin d'être aussi gros et sucrés au niveau du parallèle 38°N (1-2 kg pour les peau de crapaud ici contre jusqu'à 4 kg dans leur terroir d'origine) mais après quelques jours de stockage le gout est correcte. Les fruits ont été très sensibles aux coups de soleil, il faut impérativement les couvrir avec le feuillage pour les ombrer. Le feuillage est d'ailleurs moins important que dans les variétés type charentais. On en ramasse régulièrement mais la plupart sont toujours dans le potager.

Le dernier semis début juin fut fait avec des melons d'hiver de la variété "Tendral" et 2 pieds de melons "de Cavaillon" (de Sanrival) qui ressemble par son aspect à un melon ancien un peu côtelé, plutôt déprimé par les pôles, mais dont le goût est à rapprocher de la variété "Santon". On les récolte depuis début septembre, et ils ont fait 3-5 fruits par plant mais je pense que les derniers ne vont pas arriver à grossir comme il faut (manque d'eau). Les "Tendral" sont d'une variété espagnole à écorce noir, rugueuse et dure qui se garde après récolte jusqu'en mars. Je les ai connu enfant dans la maison de mon grand-oncle qui les pendait dans des filets au plafond de la remise ... ensuite je les ai gouté à nouveau il y a trois ans car mon père en avait semé et qu'il nous en a proposé pour le repas de Nouvel An. Ils étaient parfaits au niveau conservation et bien sucrés. Du coup, j'ai tenté ma chance mais il aurait fallu prévoir le coup et les semer plutôt (j'ai eu les graines fin mai ... je m'y suis pris un peu tard).

Voilà, ce fut l'été du melon (un peu trop d'ailleurs), ce sera l'automne du melon (au moins 20 melons peau de crapaud en stock) et peut-être on en mangera à Noël ;-)

En guise de conclusion, je pense que je vais continuer à faire des melons espagnols car on peut mieux gérer le stockage (ils se gardent entre 3 semaines et plusieurs moins selon les variétés). Pour les charentais, je vais essayer de me procurer des graines de "Santon" et voir ce que ça donne aux différentes dates de semis. Pour les autres variétés, je ne sais pas si recommencer tous les essais car je n'ai pas envie d'avoir à tailler pour avoir des fruits de qualité et seul "de Cavaillon" m'a semblé bon au niveau gustatif. J'ai aussi identifié une variété "Troubadour" qui est utilisé par les professionnel pour produire du plan amateur au même titre que "Santon". A suivre l'année prochaine ....

29 sept. 2011

Résultats de la culture de melons

J'ai essayé de mettre au propre quelques comptages réalisés sur mes plants de melon cet été :

Le comptage a été réalisé sur un semis en pleine terre réalisé mi-avril sous film plastique sans irrigation (mais pas mal d'eau en juillet) et sans taille. 

Les melons ont commencé à mûrir vers le 5-10 aout alors que nous étions en vacances, du coup j'ai compté facilement car tout (ou presque car j'avais dit aux voisins de se servir par eux-mêmes) était sur place à notre retour. On en a mangé quelques uns et on a été assez déçus niveau goût, notamment par les cantaloups. Comme on en avait vraiment beaucoup de melons, on pouvait se permettre d'en ouvrir 3 ou 4, les gouter et manger celui qui nous semblait le meilleur. On aurait eu du melon matin, midi et soir si l'on voulait! 

Je pense que j'aurais dû tailler les melons au moins une fois car la taille des fruits était vraiment petite, probablement parce qu'ils ont eu trop de fruits pour des melons sans irrigation. Le changement entre la sécheresse totale de mai, les pluies continues de juin-juillet et la chaleur excessive en août n'était pas faciles à gérer par les plants.

En ce qui concerne les melons jaune Canari, ils ont vraiment gagné à être stockés quelques jours car ils ont amélioré le taux de sucre par rapport au moment du test.

Par contre les peau de crapaud de ce semis de mi-avril n'ont pas été aussi bons que ceux des semis de mi-mai et fin mai qui ont, eux, été bien sucrés.

Tomates pour coulis : variété "Rio Grande" vs "Roma"

Cette année j'ai fait beaucoup de coulis, certains weekends je me suis même senti noyé dans le coulis ....

La faute, entre autres, revient aux tomates "Rio Grande" et "Roma" que j'avais abondamment planté (pour les Rio Grande) et semé (pour les Roma). Je ne sais pas combien de plants j'avais mais ils font une rangée de 50 mètres environ. Ces sont des "anciennes" variétés créées pour l'industrie et que ne sont plus utilisées depuis au moins 20 ans (voir document sur la culture de la tomate pour industrie)


Les tomates Rio Grande ont été plantés fin avril, les plants de mon cru n'étaient pas terribles mais j'ai eu peu de pertes. Les Roma ont été semés directement en terre mi mai et repiqués en deux fois début juin. J'ai commencé à ramasser des tomates Rio Grande fin-juillet, fin aout il n'y restait plus grande chose (j'ai arrêté l'irrigation) et arraché les plants vers le 10 septembre une fois la récolte complètement finalisée. Pour les Roma, on a eu des tomates vers la mi-aout et il y en a encore beaucoup, d'ailleurs ces sont les plus belles tomates en ce moment car les Marmande et Saint-Pierre souffraient beaucoup des rosées matinales (fentes, champignons).

Je n'ai pas taillé ni tuteuré les plants ni pris de disposition particulière sauf le buttage d'une partie des Roma un peu après plantation. L'écartement (de l'ordre de 80 cm entre rangs et 50 cm sur le rang) était peut-être un peu juste car les plants non taillés vont loin, au moins 1,2m aurait été mieux entre rangs pour laisser l'air circuler mieux. Dans ces conditions le buttage large des plants aurait eu plus de sens à mon avis.

J'ai traité au cuivrol léger une fois par mois début mai, juin et juillet mais mi-juillet le mildiou commençait à bien s'implanter en raison des pluies continues. Je me suis dit qu'il me faudrait traiter tous les 10-15 jours pour le stopper ... c'était trop pour moi, surtout que l'on croule sous les légumes. J'ai décidé d'arrêter tous les traitements fongicides dans le jardin depuis juillet.

Le mildiou qui s'est définitivement installé fin juillet a permis de diminuer un peu la récolte de tomates (merci le mildiou!). Les tomates Roma ont été plus sensibles au mildiou sur fruit (même verts) que les Rio Grande. Ceci a fait que 90% de la récolte de Roma a été perdue entre mi-aout et mi-septembre. Les plants très affectés se sont cependant remis de façon étonnante et ont produit des nouveaux fruits que l'on récolte maintenant (il n'y a plus plu depuis mi-aout, donc moins de mildiou). Les Rio Grande avait aussi été sévèrement touchés sur les feuilles mais les fruits étaient restés assez propres. Comme les plants étaient aussi sur la fin de leur développement (qui semble plus groupé que sur Roma), ils n'ont pas repris aussi vaillamment que Roma après l'attaque de mildiou.

Un autre accident de parcours, nous sommes partis en weekend lors de la mini-canicule du 21-23 aout, les fruits qui viraient vert-rouge ont été grillés coté soleil (idem pour les poivrons et melons). Il aurait fallu prévoir le coup, bien imbiber la terre pour contrecarrer l'excès de chaleur. Mais bon, un weekend en famille à l'océan passe devant les tomates !

Coté gout, je ne voit pas d'écart énorme, la peau de Roma est un peu plus fine, Rio Grande a un peu plus de chair (moins de jus) ...

Coté production, je n'ai pas fait de mesure précise de combien produit chaque variété de tomates. J'avais juste compté le nombre de fruits sur deux plants vigoureux de chaque variété (autour de 50 pour Roma, environ 60 pour Rio Grande) et pesé 10 fruits de chaque au pif. Rio Grande avait un léger avantage (plus de fruits et plus gros) de l'ordre du 15%-20%.

Pour quelqu'un qui ferait des hectares de tomates, 20% de plus est énorme, il laisserait tomber Roma directement. A ma très petite échelle, je vais tout de même ré-essayer à nouveau les deux l'année prochaine car la rapidité de réaction des plants Roma face au mildiou m'a surpris agréablement.

8 sept. 2011

Les terroirs du Sud-Ouest



Je suis tombé sur cet article ancien (1937) qui décrit les terroirs agricoles du Sud-Ouest. Dans les pages 534 à 536il fait le portrait de ce qui était l'agriculture dans le Gers. Apparemment ce n'était pas facile d'être "cultivateur" par ici ... on dirait le pays à la météo maudite!!

Vu l'année que l'on est en train d'endurer, l'auteur ne se trompe peut-être tant que ça. Encore aujourd'hui le revenu agricole dans le Gers est moitie inférieur à celui de la France et on ne voit guère de 4x4 neufs dans les campagnes. La faute au ciel ...

Riz doré

En espagnol on dit "en plus de cocu, battu" quand quelqu'un est dérangé et en plus on le fait payer le dérangement (comme quelqu'un qui découvrirait sa compagne avec un autre et se ferait taper par celui-ci). 

Cette phrase m'est venu à l'esprit en lisant un article sur la coopération avec le tiers-monde, on y parlait de l'impact de la Fondation Bill Gates dans le développement agricole. Je suis allé voir par curiosité leur site et j'ai découvert une page concernant le riz doré, riz créé pour être plus riche en vitamine A que le riz normal. En fait, il s'agit d'un riz OGM couleur jaune safran (idée marketing pour le marché indien?) pas forcement plus nutritif et, pour le moment, non commercialisable.

Personnellement, je n'ai rien contre Mr Gates mais c'est vrai qu'il doit être un peu tordu. Il vend partout dans la planète des logiciels en quasi-monopole à des prix trop élevés, il a été l'homme le plus riche-riche sur terre (style une année de revenus de Mr Gates égal aux budgets annuels de X pays africains). Et il investi son "fonds éthique" (sympa à lui d'en avoir un par ailleurs, c'est vrai) dans du riz OGM pour nourrir de gens qui manquent de vitamine A parce qu'ils sont tellement pauvres qu'ils ne peuvent pas se payer une carotte ou une tomate (car de la Sibérie au Congo, on fait de la tomate et de la carotte sous toutes les latitudes).

C'est vrai que sa contribution au riz doré  ne lui a pas couté très cher. Seulement 11,3 millions USD. C'est le bénéfice de Microsoft toutes les 6 heures.

La tanaisie, plante répulsive

Depuis 2 semaines j'ai l'impression, lorsque je suis au potager, qu'il y a comme une odeur de bête morte. J'ai cherché sans résultat un chat, un rat, en train de pourrir dans le potager. Le plus étonnant c'est que l'odeur est sensible sur une large frange du potager, j'imaginais même que ça sortait des galeries des campagnols !

J'ai réussi enfin à mettre la main sur la source de l'odeur nauséabonde : mes trois buissons de tanaisie en bordure du potager, achetés tout petits l'année dernière à Sommières. Ils fleurissent depuis 1 mois mais, comme il ne pleut pas depuis un moment, ce doit être maintenant qu'en séchant l'odeur devient plus forte. Je comprends mieux que l'on parle de plante répulsive.

Elle est, parait-il, aussi assez toxique et peut-être insecticide. Il y a pas mal de recettes sur Internet pour des purins et des décoctions aux milles vertus, mais je me pose des questions sur ce principe toxique, son extraction, conservation,etc, car je ne suis pas sûr que ça marche comme dans une décoction de prêle ou un purin d'orties. A suivre ... En attendant, je vais faire sécher mes plants.

16 août 2011

Le jardin potager en Cantabrie

Nous avons passé quelques jours de vacances dans la limite entre les régions de Cantabrie et des Asturies, à l'endroit où les versants des Picos de Europa vont plonger dans la Mer Cantabrique. Sur les marchés et lors des randonnées j'ai pu observer des nombreux jardins potagers et discuter avec quelques jardiniers et maraichers de cette région et montagneuse de l'Espagne verte.

Pendant ces vacances, à chaque fois que je regardais la météo c'était la même image : gros soleil partout en Espagne, sauf là où nous étions. En Cantabrie la pluie n'est jamais bien loin et les jours de chaleur estivale sont rares. Enfin, ça c'est en été car en hiver il parait que c'est pire... Il y a néanmoins des micro-climats sur des pentes bien exposées au sud sur des sols calcaires ou schisteux drénants où poussent vigne, cerisiers, chênes verts et liège et même citronniers (sur la frange littorale) !

Du coup, les jardins potagers d'été manquent des aubergines, melons et autres pastèques de mon pays d'Espagne du sud. Ici c'est le royaume des haricots à rames, la culture la plus visible dans le paysage des potagers familiaux. Point de haricot nain, les gousses proches du sol pourrissent avec la pluie. Grands amateurs de légumes secs, ils produisent surtout des haricots secs à manger en potée pendant l'hiver : des fabes (lingot blanc de la variété "Granja"), des haricots rouges type 'Tolosa' très appréciés, des "alubias pintas" (lingot blanc avec des veines rouges), des petits cocos jaunes (seulement dans les vallées "sèches" car nains), et j'en passe. Cette culture demande un peu de travail pour l'installation des piquets en noisetier qui tiendront les plants distribués en carré à 30 cm d'intervalle. Je crois qu'elle produit néanmoins plus de grains que les haricots nains : 3-4 kilos de grains secs pour 8-10 m².

Deuxième culture plébiscitée par le jardinier cantabrique, le chou non pommé type 'Asa de cantaro' dont on récolte les feuilles entières au fur et à mesure de la croissance de la plante. Cela fait, à la fin de la saison, des choux haut perchés sur leur longue tige, un peu comme des choux de Bruxelles après la récolte des pommes.

Autre culture intéressante, l'oignon rouge 'de Liébana' vendu sur les marchés d'aout à mai, donc de très bonne conservation. Il s'agit d'un gros oignon bien rouge et aplati.  Semé en pépinière en novembre sur la cote, il est repiqué en mars pour lui éviter les grosses pluies de l'hiver, et récolté enfin en juillet/aout. Ils font aussi des gros oignons doux jaunes type 'Babosa' à consommer verts car ils ne se gardent pas.

Deux cultures du soleil ont aussi place dans tous les potagers : les tomates et les poivrons. Cet été particulièrement pluvieux, les tomates (souvent des 'Marmande') peinent à murir début aout, les poivrons n'ont presque aucun fruit. Ces sont des poivrons à chair (à rôtir), ce qui pourrait s'expliquer (malgré la météo peu propice) par la proximité de la vallée de l'Ebro, ou des fins et petits, plus précoces, du type 'Guernika' (variété à frire du Pays Basque espagnol). Tomates et poivrons sont le plus souvent non verts mais bleus de bouillie bordelaise, le jardinier essaie de conjurer ainsi le mildiou qui guète.

Quelques concombres, quelques courges et salades complètent le panorama du potager familial classique. Je n'ai vu que peu de patates (déjà arrachées?), carottes ou navets (apparemment ce n'est pas courant) ... ni d'autre légume que ceux qui font partie du cocido montañés (seul "cocido" sans pois chiches de l'Espagne...) : comme ici dans le Midi de la France, les pépés qui font encore le jardin vont à l'essentiel. Puisque le terrain plat manque, les jardins sont petits, (moins de 200 m²), entourés de murs en pierre sèche (enfin, plutôt mouillée) pour les protéger des vaches omniprésentes (dont la belle 'Tudanca'), et je suppose que les rotations sont pratiquement inexistantes.

Les jardins incluent la plupart du temps quelques arbres fruitiers principalement des pêchers, les pommiers sont plutôt dans des pré-vergers et les vignes de table sont en espalier sur les façades des maisons ou contre des murets (bien bleues elles aussi). Des citronniers sont courants partout dans la zone littorale, avec même des petits champs de citronniers dans les endroits bien exposés

Un truc marrant, les vieux jardiniers utilisent encore des "abarcas", sorte de sabots montés sur trois talons en bois (rien à voir avec l'abarca des Baléars). Apparemment c'est nickel pour les terrains boueux , ça fait un bruit sympa sur terrain caillouteux, et finalement ce n'est pas très cher (22 € pour la partie en bois dans une quincaillerie à Panes). Coté bois aussi, on a vu les paniers en lames de châtaigner, omniprésents sur les marchés mais introuvables sur le terrain après tant de recherches (un seul vannier identifié à Barcena Mayor).

Mais attention : le jardin ne se fait qu'en été! L'hiver, il pleut trop pour que les légumes (hors chou)  tiennent dixit un jardinier de Barcena Mayor qui n'aime certainement pas (et je le comprends) se faire tremper le béret.

PS : merci à mes amis, à ma femme, aux enfants qui ont supporté avec stoïcisme mes excursions-ethnobotaniques-à-deux-balles pendant ces vacances, par ailleurs très sympas ;-)

Coulis avec les tomates du potager

Hier j'ai passé mon après-midi du 15 aout à faire du coulis avec une partie des tomates récoltées au retour des vacances, environ 17 kg de fruits.

J'ai changé de méthode pour la cuisine et pour la mise en pots. J'ai épépiné grossièrement les tomates que j'ai mis à cuire entières (avant je les écrasais fraîches avant cuisson). J'ai pu ainsi retirer une partie du jus rendu par les fruits (2 litres) et écourté considérablement le temps de cuisson nécessaire pour obtenir une consistance pas trop liquide. Ce jus  ou bouillon est d'ailleurs très gouteux et utilisable pour faire de la soupe, cuire des pâtes etc.

Ensuite j'ai enlevé un maximum de peaux de tomate (qui flottent sur le jus) et mouliné la chair directement dans la marmite ce qui a été plus rapide que de le faire dans le verre du mixeur pour un résultat plus ou moins équivalent. Ça m'a fait gagner énormément de temps. La mise en pots du coulis très chaud a été faite en bouteilles d'un litre, ça a été également plus rapide que de le faire en pots d'un demi-kilo et la bouteille convient à l'utilisation du coulis de tomate.

Pour la recette, j'ai fait :17 kg de tomates (surtout grappe mais aussi quelques 'Roma' et 'Marmande'), 500 gr d'oignons, un très gros bouquet de sarriette-sauge-origan, 2 piments secs, un filet d'huile d'olive extra vierge bio de Sierra Morena, et 15 cuillères à café de sel (pour contribuer à la conservation).

On en obtient après 2-3 heures de boulot, 9,5 litres de coulis et 2 de bouillon.

Après coup, le gout me semble assez bon, pas trop chargé en aromates et légèrement salé. Le seul hic s'est la présence de peaux et de pépins car je n'ai pas tamisé ... mais bon, comme on dit, "c'est la garantie de sa qualité artisanale".

Il faut que je fasse encore 2-3 fois autant de bouteilles et on en aura assez pour notre consommation annuelle et pour en offrir quelques unes. On verra si l'on y arrive car le mildiou semble vraiment virulent en ce moment ...

14 août 2011

Mi-aout : Récolte de la première pasteque et autres affaires du jardin

Ma première pastèque de l'année, de la variété "Sugar Baby" a été récoltée aujourd'hui. Elle faisait 2,5 kg et était ... immangeable. Une petite fêlure sur le coté avait pourrit par l'intérieur et donné mauvais gout à l'ensemble du fruit. J'en ai gardé les graines vu que c'était tout de même le premier fruit et que la taille et l'aspect étaient corrects.

J'avais semé les pieds de pastèque en terrine en avril et mis en terre début mai. Ils ont stagné tout le mois de juin et enfin décollé à partir de la mi-juillet avec apparition de petits fruits et production de branches que j'ai fait remonter sur un grillage.

Les autres fruits sont loin d'être prêts (le fruit est mûr lorsque la première vrille après le pédoncule est sèche) mais je garde encore l'espoir de pouvoir en déguster un ou deux d'ici septembre. Il aurait été pertinent de les faire pousser sur un paillage plastique transparent et sous tunnel car je pense qu'elles ont manqué de chaleur cette année.

Par ailleurs, après 10 jours de vacances, nous retrouvons le jardin débordant de fruits et de mildiou. Coté tomates, les six plants hybrides non taillés et sans arrosage ont encore fait un cageot de 10 kg et j'en ai jeté autant. Les 'Marmande' sont très atteints par le mildiou et couvert de tomates énormes mûrs (30 à 40 kg). Même les 'Rio Grande' commencent à mûrir. Les 'cerise'; je ne sais pas si ça vaut la peine de les récolter ... on en mange sur le sillon. Les 'Roma' sont très atteintes par le mildiou, qu'elles soient à sec ou arrosées. Je ne sais si j'en aurai quelque chose.

Plus impressionnante a été la récolte des aubergines, encore énormes et très nombreuses. J'ai pris que les plus grosses et j'ai rempli deux bons cageots. Les variétés non hybrides viennent de se mettre à produire mais c'est sans commune mesure avec les hybrides. Celles-ci avaient 4-6 fruits bons à récolter contre 1-2 pour les non hybrides. Et elles ont commencé à produire un bon mois plus tard (là c'est la qualité des plants qui est plus mise en doute).

Et plein d'autres récoltes m'attendent : haricots verts, fraises, concombres (un petit cageot alors que je n'arrose plus ...), pommes de terre, chicorées, betterave, carottes, fenouil, poivrons, courgettes, melons ... on a du boulot avant de pouvoir s'occuper des semis d'arrière saison (à faire "as soon as possible" !).

1 août 2011

Récolte des graines de coriandre

J'avais fais un semis de coriandre en février, on en avait récolté des feuilles vertes deux fois, il avait monté à fleur et puis ... je l'ai oublié. Je le voyais sans le voir, chargé de graines qu'il faudrait récolter un jour.

Ça doit être une sorte de déformation mentale du jardinier : je n'ai repris conscience de ces graines non récoltées jusqu'au moment où j'ai vu qu'il y avait une extraordinaire pullulation de punaises arlequin. Des graines non récoltées qui pourrissent depuis un mois, soit; mais des punaises dans mon jardin, jamais !!

J'ai récolté vite-vite mes graines, qui ne sont plus mangeables (car noircies par la pluie), et cassé le bonheur des punaises qu'iront sans doute, faute d'autres ombellifères en fleur, se régaler de mes tomates toutes proches. Assouvir ses impulsions criminelles contre les insectes n'est jamais bon pour le jardinier ....

Quoique ... ma pelouse non tondue regorge de carottes sauvages, j'espère que les gentilles punaises en profiteront et laisseront mes tomates tranquilles. Et je ferai cet automne un super-semis de coriandre avec toutes ces graines.

Récolte de myrtilles dans les Pyrénées

En profitant du beau temps qui est arrivé enfin ce weekend, je suis allé me perdre dans le brouillard de la haute chaine des Pyrénées ;-) Je voulais marcher un peu (rando vers le Pic du Thou) et surtout ramasser quelques myrtilles (car on en avait un peu vu le weekend d'avant au dessus de Loudenvielle).

Après la montée et descente du sommet pendant 6 heures dans la brume, je n'avais plus trop la pêche pour faire le chasseur-cueilleur. Je me suis donné juste une heure pour faire la récolte avant de finir la descente. En montant, j'avais repéré un coin avec quelques myrtilliers mais une fois dessus je constatais qu'il n'y avait pas grande chose à grappiller. La récolte fut maigre et longue!! Un peu plus de 300 gr en une heure et quart, à peine de quoi faire une tarte.

Par la même occasion, je découvrais qu'il y avait des myrtilles sur deux types de buissons. L'un, je connaissais, l'autre, non. Pourtant le fruit des deux types de buissons avaient à 80% le même gout et le même aspect. Je voyais juste que les myrtilliers "normaux" n'avaient presque plus de fruits alors que les autres en avaient plein. 

Quand j'étais gosse et j'allais à la plage avec mes grands-parents, mon grand-père choisissait toujours le restaurant le plus bondé pour y aller manger, car s'il y avait du monde c'est qu'il était bon. En appliquant la méthode familiale, moi aussi je me suis méfié du buisson dont personne n'en voulait malgré la quantité de baies et leur gout "normal". A la maison, j'ai regardé sur une 'flore' pour trouver la description des deux myrtilliers : myrtillier commun et myrtillier des marais, c'est bien illustré sur Wikipedia.

Les myrtilles ont fini au congélateur en attendant de les utiliser pour la prochaine tarte d'anniversaire de notre petit amateur de fruits rouges.

27 juil. 2011

Séchage des tomates cerise et roma

J'envisage de tenter le séchage des tomates si la météo le permet ... j'ai du temps car les tomates 'roma' et 'riogrande' ne sont pas près de mûrir.

J'ai quelques docs, mais je mets ici pour rappel deux liens vers des sites intéressants concernant le séchage :

25 juil. 2011

Ketchup avec les tomates du jardin

Il fallait bien trouver une débouchée aux 22 kg de tomates produites par les 6 pieds de tomate plantés sur feuille plastique ... j'ai pris une recette de ketchup du livre de conserves des éditions des 4 saisons du jardinage et j'ai profité du weekend pluvieux (eh oui, de la pluie encore et encore!!) pour en faire 27 pots (20 de 375g et 7 de 1 kg).

J'ai mis 2h00 pour préparer les tomates (équeuter, enlever les parties dures, découper en 2-3 morceaux, épépiner par pressage) et une grosse demi-heure pour préparer oignons, poivrons et épices. Je ne suis pas bien outillé, j'ai fait avec une girafe de 800w et un verre d'un litre. Je n'ai pas utilisé de moulin à légumes : juste enlevé sommairement les pépins et mouliné les peaux avec la pulpe. La purée n'est donc pas très fine.

Ensuite, la purée de légumes, de sucre, de vinaigre et d'épices ont cuit à feu fort pendant presque 3 heures pour réduire le volume à environ 3/4 du volume initial. 

Au niveau de la recette, je trouve qu'il y avait trop de clou de girofle et pas assez de sucre et de piment ... on verra ce que ça donne dans quelques mois après maturation de la conserve.

Sur ces 6 pieds de tomate, quoi dire? Chapeau bas ... c'est bien la première fois qu'il m'arrive de récolter plus de 3 kg par plant en une seule fois :-) Ces sont des plants hybrides pour salade (rien à voir avec des Saint Pierre au niveau gout mais correctes si prises à maturité) plantés début avril sous et sur plastique, sur sol fumé, non irrigués et non taillés. On y ramasse des tomates depuis la mi-juin.

22 juil. 2011

Récolte des haricots grain

Comme pour les oignons, j'ai été obligé de récolter une partie des gousses des haricots grain qui étaient sèches depuis un moment alors que d'autres gousses restent vertes sur les plants.

Je n'avais pas envie de le faire car j'aurais préféré attendre à que tout soit sec pour faucher les plants entiers et les battre comme on fait pour une céréale. Au lieu de cette solution, j'ai dû récolter les gousses sèches une par une et les mettre en cagettes pour finaliser leur parfait séchage avant de les écosser et les garder.

J'ai semé fin avril des haricots "Oeil Rouge du Saint Esprit" et des "Coco blanc précoce". Cette dernière n'avait pas bien levé, les plants étaient pas très vaillants et dans les gousses il n'y a pas eu grand chose. Il faut que je réessaie avec d'autres semences car là elles étaient un peu vielles et peut-être que c'est cela qui a posé souci.

Les 'Oeil rouge etc' (ceux de la photo), je les avais choisi pour la belle couleur (je dirais que le dessin est plus un perroquet qu'une colombe du Saint Esprit mais bon chacun ses références ...) et parce que dans le catalogue on disait que ce haricot est plus digeste que les autres. J'espère ainsi combler mes "clients" de la maison qui font la tête à chaque fois que je fais de la garbure ;-). Moi, comme tous les ibères, j'ai été élevé avec des lentilles, des pois chiches, des fèves, des haricots verts ou secs au moins 4 fois par semaine hiver comme été, et je ne savais même pas que ça ne se digérait pas bien :-))

Coté production, le haricot sec ne pèse pas lourd. Si j'ai un peu plus de 1 kg de grains de ma ligne longe de 25 m ce sera le grand maximum. Chaque plant fait 6-10 gousses avec 3-4 grains, je pense que c'est moins que pour les variétés de haricot vert.

Récolte des oignons et échalotes

La pluie et la fraicheur continuent encore et encore, je me suis décidé à arracher les oignons car je ne vois pas venir le beau temps qui est préconisé pour la récolte et que j'ai peur que les bulbes finissent par attraper des pourritures car les feuilles ont déjà seché.

J'avais déjà récolté les oignons 'Blanc de Paris', j'ai maintenant arraché tous les oignons rouges 'des Landes', toutes les échalotes, ainsi que les oignons 'de Mulhouse'. J'ai pris la plupart des oignons 'de Trebons' et 'de Simiane', mais ces deux variétés ont encore des plants avec les feuilles vertes.

Tous ces oignons (sauf 'Mulhouse' en bulbilles) avaient été plantés à l'automne. J'ai deux autres planches d'oignons plus tardifs, semés fin janvier et plantés en avril, qui sont encore en pleine pousse.

J'ai récolté environ 15 kg d'oignons, j'en avais perdu pas mal de plants pendant l'hiver à cause du gel (notamment des 'Paris' et 'Trebons'), ça a dû réduire la quantité récolté. J'en ai eu néanmoins des assez jolis bulbes, avec des très gros dans toutes les variétés: les plus gros étant les 'Trebons', suivis des rouges 'des Landes' et des 'de Paris'. Les 'Mulhouse' plantés en bulbilles vers février n'ont pas été à la hauteur de mes expectatives : on dirait qu'ils ont souffert de la sécheresse plus que les autres variétés plantés à l'automne.


Comme pour les aulx, j'ai tressé les oignons de garde pour les faire sécher (avec une méthode différente de celle utilisée pour l'ail). Ils en ont besoin car les parties sèches (feuilles) étaient bien imbibées d'eau avec toute cette pluie.

Concernant la culture, j'ai eu beaucoup de mal à tenir la planche propre de mauvaises herbes au printemps. Il faudrait que j'augmente l'écartement entre les lignes (écartement qui était suffisant pour un calibre correcte des oignons) pour pouvoir biner plus aisément. L'arrosage a aussi posé de problèmes car je n'avais pas prévu d'arroser autant et je n'avais pas préparé la planche pour être irriguée ni au goute-à-goute ni à la raie: j'ai dû faire au tuyau ce qui demande beaucoup de temps. Les plants ont aussi été gênés par le gel qui en a déchaussé les plants les plus grêles.