25 août 2013

Le jardin potager à la fin aout

Je vis ici l'année la plus tardive de ma vie de jardinier, nous avons attendu jusqu'au 15 août pour avoir nos premières tomates rouges. Celles-ci sont des "Marmande" qui ont suivi les premières tomates cerises qui étaient rouges une semaine avant.

Pour vous décrire la "montée en puissance" du potager : nous avons eu les concombres (des hybrides bien sur) à la mi-juillet, ensuite des tomates cerise, des poivrons et des aubergines tout début aout, des haricots verts vers le 10 aout, les tomates "Marmande" et les courgettes mi-aout. Toutes les autres variétés sont plutôt dans le vert. Tous ces légumes avaient été plantés de la mi-mai à début juin.

Grâce à nos concombres (sur et sous plastique) et aux dernières salades nous avons pu faire pas mal des salades en attendant ce tomates qui ne finissaient pas d'arriver. Jusqu'à fin juillet, nous avons été obligés d’acheter des tomates belges ou hollandaise, ô tristesse, dans les supermarchés. Ensuite la production locale bio est enfin arrivé pour nous soulager de nos envies de gazpacho en attendant nos propres fruits.

Mention aussi pour les haricots qui ont mis du temps à pousser mais, une fois lancés, ils ont donné comme jamais. Grâce à la main d’œuvre familiale, nous avons préparé des haricots pour agrémenter les repas de cet hiver.

Le mois de juillet très sec et chaud est arrivé sans transition après l'humidité et le froid de juin, ça a été dur pour la végétation des jardins. Mais grace aux pluies du 7 aout et au travail fait par les racines des fèves ce printemps, j'ai pu travailler le sol au motoculteur pour faire des semis et des plantations pour l'hiver. J'ai semé pas mal de blettes, des salades, des épinards, des radis variés et encore quelques lignes de haricots verts que j'espère donneront un peu avant les gels de novembre. Il me restent les roquettes, mâches, persils, coriandres, ... et planter pas mal de salade. Il faudrait qu'il pleuve un peu pour que le terrain puisse se travailler. Pour les plantations, j'ai mis 200 poireaux pour les tartes et soupes.

Coté misères, regardez-moi ces courgettes dont les fruits ont avorté l'un après l'autre depuis mi-juillet, ces melons et pastèques qui sont gros mais toujours verts, ces courges qui ne sont même pas nés ou qui ne poussent pas, les poivrons et aubergines qui essayent de s'enraciner dans un sol dur comme du béton et à peine ramollit par l'arrosage  ...

Justement parce que le sol étaient dur et impossible à travailler au printemps, j'ai laissé les vieux légumes en place et fait des graines de plusieurs espèces : blette, persil, laitue, chicorée, roquette, chou, coriandre, carotte, poireau, oignon de Trebons, fèves, pois, fenouil ... j'ai constaté que souvent la levée est meilleure avec les graines maison qu'avec les semences du commerce, c'est donc intéressant si l'on a assez des place pour y consacrer une partie aux porte-graines. Par contre, coté ravageurs, je ne sais pas si c'est une bonne idée d'allonger la vie des légumes au delà du moment de leur maturité culinaire. Les bestioles s'éclatent sur les fleurs des légumes : quelle pagaie dans les fleurs de fenouil !!

Voilà, la fin de l'été voit enfin l’épanouissement du potager.

9 juin 2013

Le potager début juin

Quoi de neuf depuis le dernier billet ? J'ai pu enfin planter les tomates il y a dix jours lorsque la température a enfin dépassé 15°C dans la journée ... J'avais posé en avril une bâche imperméable sur quelques planches: je la retirais lorsqu'il y avait du soleil et je remettais les jours de pluie. J'ai eu ainsi un peu de terre sèche pour faire des trous de plantation. Au delà de 5 cm de profondeur, c'est toujours très mouillé. J'ai planté aussi quelques pieds de courgette jaune "Goldrush". Les tomates sont des classiques : Marmande, Saint-Pierre, Moneymaker. J'ai fait aussi un semis en pleine terre de Rio Grande.

Ensuite, nous avons eu quelques jours de beau mais aussi des inondations, des orages et des tempêtes. Impossible de retravailler le sol pour le moment, les plants de concombre et autres légumes ratatouille ne décollent pas, ils jaunissent alors qu'ils sont plantés depuis un mois. Les melons plantés sous bache plastique transparent ni les haricots ne germent pas ... pas très encourageant tout ça.

C'était par contre une bonne année pour les fèves (15 kg par semaine depuis un mois!!) et pour les pois qui sont énormes et pleins de fruits et de fleurs. Les salades ont aussi bien profité de la pluie incessante. Par contre, les choux de printemps sont jolis mais ne poussent pas, je crois que la terre trop mouillé et compacte en profondeur ne leur convient pas.

Difficile de prévoir en mars que l'on aurait un printemps froid et humide comme celui que nous sommes en train de vivre. Si j'avais su j'aurais mis le paquet sur les cultures printanières du Nord : carottes, navets, oignons blanc, choux ... mais d'habitude ces cultures n'aiment pas trop les coups de chaud de notre bassin aquitain. On ne peut pas refaire la saison mais on peut en tirer des enseignements pour les années à venir.

22 mai 2013

La salsa del pomodoro

Je ne sais pas si l'on aura beaucoup de tomates cette année (120 mm déjà pour le mois de mai), mais on aura toujours la salsa del pomodoro ...




Bon courage à tous les jardiniers !

12 mai 2013

Plantations et semis : poivrons, aubergines, tomates cerise, concombres, melon

Compte tenu de la météo que l'on nous annonce pour la semaine (averses, orages, etc), je me suis décidé à planter les légumes d'été même si, sous la surface relativement émiettée, la terre est toujours compacte et humide en profondeur. Faisons confiance aux lombrics pour arranger tout ça, au moins en partie.

Je suis surtout content d'avoir trouvé un peu de plastique à melons et de bâche pour tunnel qui avaient déjà fait 3 saisons mais qui tenaient encore bon. Avec ces plastiques j'ai pu bacher au sol et par dessus (avec des arceaux de tunnel nantais) les plants de concombres, et bacher au sol mon semis de melon. Ainsi on pourrait raisonnablement espérer des concombres pour fin juin :-) Enfin, il faudrait pour ça que je mette de l'antilimaces, je me suis fait déjà descendre 4 plants de concombre sur 12 en deux jours !

Concernant les melons, j'ai resemé la variété "locale" que j'avais déjà fait les années précédentes et dont je m'avait gardé la semence. Comme l'année dernière tous mes plants hybrides avaient été fauchés par le vent d'Ouest, j'ai abandonné le melon primeur pour cette année et je reste sur les semis de saison en pleine terre avec de la graine "pas chère" puisque maison.

Ça me fait penser au commentaire d'un ancien producteur de melons de Lectoure, il me disait que la fin des petites cultures de melon est arrivée avec les variétés hybrides : les semences étant trop chères, la marge pour le producteur a été tellement réduite par rapport au risque financier qu'il fallait assurer tout le long de la culture ...

11 mai 2013

Le potager début mai

Ah, la terre amoureuse ...! Complétement désespéré de voir que le jardin ne séchait pas, même après 10 jours de grand beau temps en avril, j'avais décidé de couvrir quelques planches de notre argile locale avec une bâche plastique. Le résultat a été positif, j'avais pu enfin travailler le sol en surface. Nous avions acheté dans la foulée des plants de poivron, aubergine et concombres (que des hybrides!) mais la pluie (15mm) a été encore plus rapide que moi. J'attends encore un peu, sinon je finirai par devoir planter n'importe comment.

Les semis de tomates (Marmande et Saint-Pierre essentiellement, les Rio Grande viendront après en plein terre) sont dehors car ils manquaient de lumière dedans et finalement il fait aussi chaud dehors que dedans ... ils sont encore petits mais s'il se mettait à faire beau, on pourrait les planter dans 10 jours. J'ai semé aussi des courgettes jaunes "Gold Rush", je vais voir comment ça marche coté oidium parce que avec les variétés population vertes classiques ou rondes je ne m'en sors pas.

J'ai semé également quelques pastèques à confire, j'en ai gouté de la confiture de pastèque cet hiver chez un voisin qui était vraiment délicieuse, du coup je m'y mets. Il ne me manquent plus que les melons, je voulais le faire directement en pleine terre, mais peut-être que je vais en semer quelques uns en pots pour assurer la germination. Et j'oubliais le basilic et les piments d'Espelette: semés la semaine dernière dans un grand bac, seul le basilic commence à germer, il ne faudrait pas que j'oublie de les arroser.

J'ai raté par contre un paquet de semis : poivrons, artichauts, melons, concombres, ... Froid? Semences trop vielles? Fonte des semis? Un peu de tout je suppose, mais je pense que surtout la fraicheur de la pièce où elles étaient a trop ralenti la germination, ces cultures germent mieux à 30°C qu'à 15°C ...

J'ai fait quelques lignes de haricots mangetout verts et beurre il y a 2 semaines mais ils ne sont pas encore sortis. Il faudrait qu'ils se dépechent car les mauvais herbes germent abondamment et je ne peux pas biner tant que je ne vois pas les lignes de haricots.

Sinon, toutes les cultures plantés à l'automne ont été en fleur, sont ou vont être en fleur : choux, oignons, poireaux, chicorées, blettes, carottes, fenouil, persil, coriandre et bientôt les laitues... en général je les laisse vivre leur vie et se resemer. Les fleurs sont belles et on a ainsi souvent des belles surprises. C'est vrai que coté maitrise des ravageurs ce n'est pas top, j'ai pu le constater notamment avec les altises et punaises dont la première génération de l'année se reproduit sur les derniers choux (et autres crucifères) de l'hiver.

Comme je n'ai pas fait des semis précoces pour cause de pluie continuelle, la diversité des récoltes possibles dans le jardin s'amenuise : nous avons des pois et des fèves à la pelle, et des repousses d'à peu près tout ce que je viens de décrire plus haut.

2 mai 2013

Oignon de Toulouges et oignon de Figuères

Je me suis trouvé du plant en racines nues d'oignon rouge de Toulouges chez l'un des derniers horticulteurs d'Auch.

Je ne sais pas par quel heureux hasard, la ceba catalana, de forme plate, à la saveur douce, s'est trouvée parachutée en pays gascon à coté de son homologue l'oignon de Simiane (autrement dit l'oignon long de Firenze ou de Florence). En tout cas, en amateur d'oignons locaux, j'étais ravi de ma trouvaille.

Le horticulteur en question dispose aussi d'autres classiques de la région : l'oignon d'Amposta, le Trébons, le Lescure (qui n'en est pas vraiment un), ainsi qu'une laitue locale : le chicon d'Auch.

Revenons à l'oignon de Toulouges. Ce perpignanais me rappelle fort à un autre oignon trouvé dans les marchés de Girona, l'oignon de Figuerès. Figuerès est seulement à 60 km de Perpignan, dans une vallée peut-être moins maraichère que celle de sa cousine du Nord mais également riche et partiellement irriguée. L'oignon de Figuères (cebolla de Figueras) est un classique des catalogues de semences espagnols comme Rocalba, Fito ou Batllé, elle considérée de faible garde. J'avais été surpris de voir à Girona comment tous les petits producteurs présents sur le marché à ce moment (mois de mars je crois) disposaient d'oignons en bon état et plus rouges que ceux que l'on voit sur les catalogues de semences cités.

J'avais même achété 2 kilos d'oignons de Figuères pour en faire de la semence, mais une fois plantés je m'en étais pas bien occupé, les graines avaient été mangées directement dans la planche sous leur enveloppe de papier kraft.

Pour cette année je me donne juste comme objectif de cultiver les oignons de Toulouges et de m'en régaler avec les yeux et avec les papilles.

13 mars 2013

Le potager est (encore) sous la neige

Encore un peu de neige sur les coteaux ... le deuxième épisode neigeux en 3 semaines et quatrième de l'hiver.


11 mars 2013

Les travaux de printemps au potager

Plantations de printemps : oignons de Trébons et Babosa

La pause hivernale a été longue et pas encore finie (neige annoncée pour mercredi), j'ai profité de la récente accalmie printanière (jusqu'à 20°C!) pour planter des plants d'oignons à racines nues dans la partie la mieux ressuyée du jardin.

Les premiers étaient des oignons de Trébons qui m'attendaient en jauge depuis novembre, la terre du jardin étant intraitable depuis. J'ai sorti les plants qui restaient (beaucoup ont pourrit) pour les planter et on verra comment réagit notre oignon doux local à cette plantation sauvage dans l'argile et sous le Vent d'Ouest. D'ailleurs, je devrais dire notre oignon "hyper-local" car j'ai découvert récemment qu'il n'est pas aussi bien connu des jardiniers du nord du département que je croyais. Peut-être qu'il ne supporte pas de perdre de vue les Pyrénées et sa célébrité ne dépasse pas l'Astarac coté nord...

J'ai profité aussi pour planter mon semis d'oignons de type Babosa (le nom de la variété est Prebosa), variété en provenance de la région de Valencia en Espagne. Je les avais semé en octobre dans un gros bac avec de la terre et du terreau mélangés, gardés à l'abri contre un mur au midi et les plus gros étaient presque comme mon petit doigt. Ces oignons doux en forme de toupie, plantés habituellement en octobre, sont les premiers à apparaitre sur les marchés espagnols avec leurs fanes en avril-mai mais ils conservent mal (comme la plupart des oignons doux).

Sinon, au jardin nous avons des fêves (Aguadulce) et petits pois semés fin novembre qui sont jolis malgré la neige d'il y a 15 jours qui les avait mis par terre. L'ail violet est assez joli également, j'ai essayé de le désherber et butter un peu pour qu'il profite au mieux.

Nous avons aussi des salades sous tunnel, des cébettes, des blettes, quelques restes de scaroles, de fenouil et d'épinards (ces dernières très mal en point cette année humide et douce), des navets (minables), et des radis d'hiver violets, du persil et de la coriandre à foison, un peu de chou de Saint-Gaudens (variété locale non pommée), des poireaux (ratés cette année), quelques carottes et betteraves toujours en terre, notre dernier chou fleur (joli, un hybride mais je ne sais plus lequel), et une haie de roquette en fleur. Les plantes aromatiques qui commencent à se réveiller, des patates à la cave et des courges à la maison complètent le tableau légumier que l'on finira de consommer ces jours-ci.
Ensuite on passera quelques semaines à manger des salades et des légumes du commerce parce que le sol argileux et l'exposition ventée de ce jardin n'est pas très favorable aux primeurs qui devraient déjà pousser en terre et sous plastique ... 

Mais bon, si vraisemblablement ce potager ne nourrira pas le ventre de son jardinier en avril, il alimentera son esprit avec une magnifique vue des coteaux et des montagnes sous la lumière du crépuscule.