11 mars 2013

Plantations de printemps : oignons de Trébons et Babosa

La pause hivernale a été longue et pas encore finie (neige annoncée pour mercredi), j'ai profité de la récente accalmie printanière (jusqu'à 20°C!) pour planter des plants d'oignons à racines nues dans la partie la mieux ressuyée du jardin.

Les premiers étaient des oignons de Trébons qui m'attendaient en jauge depuis novembre, la terre du jardin étant intraitable depuis. J'ai sorti les plants qui restaient (beaucoup ont pourrit) pour les planter et on verra comment réagit notre oignon doux local à cette plantation sauvage dans l'argile et sous le Vent d'Ouest. D'ailleurs, je devrais dire notre oignon "hyper-local" car j'ai découvert récemment qu'il n'est pas aussi bien connu des jardiniers du nord du département que je croyais. Peut-être qu'il ne supporte pas de perdre de vue les Pyrénées et sa célébrité ne dépasse pas l'Astarac coté nord...

J'ai profité aussi pour planter mon semis d'oignons de type Babosa (le nom de la variété est Prebosa), variété en provenance de la région de Valencia en Espagne. Je les avais semé en octobre dans un gros bac avec de la terre et du terreau mélangés, gardés à l'abri contre un mur au midi et les plus gros étaient presque comme mon petit doigt. Ces oignons doux en forme de toupie, plantés habituellement en octobre, sont les premiers à apparaitre sur les marchés espagnols avec leurs fanes en avril-mai mais ils conservent mal (comme la plupart des oignons doux).

Sinon, au jardin nous avons des fêves (Aguadulce) et petits pois semés fin novembre qui sont jolis malgré la neige d'il y a 15 jours qui les avait mis par terre. L'ail violet est assez joli également, j'ai essayé de le désherber et butter un peu pour qu'il profite au mieux.

Nous avons aussi des salades sous tunnel, des cébettes, des blettes, quelques restes de scaroles, de fenouil et d'épinards (ces dernières très mal en point cette année humide et douce), des navets (minables), et des radis d'hiver violets, du persil et de la coriandre à foison, un peu de chou de Saint-Gaudens (variété locale non pommée), des poireaux (ratés cette année), quelques carottes et betteraves toujours en terre, notre dernier chou fleur (joli, un hybride mais je ne sais plus lequel), et une haie de roquette en fleur. Les plantes aromatiques qui commencent à se réveiller, des patates à la cave et des courges à la maison complètent le tableau légumier que l'on finira de consommer ces jours-ci.
Ensuite on passera quelques semaines à manger des salades et des légumes du commerce parce que le sol argileux et l'exposition ventée de ce jardin n'est pas très favorable aux primeurs qui devraient déjà pousser en terre et sous plastique ... 

Mais bon, si vraisemblablement ce potager ne nourrira pas le ventre de son jardinier en avril, il alimentera son esprit avec une magnifique vue des coteaux et des montagnes sous la lumière du crépuscule.

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