Après le Languedoc, la Gascogne. Un nouveau potager dans le Sud-Ouest, à vue des Pyrénées, dans le Gers. Plus ou moins bio, un petit terrain d'expérimentation qui fournira des légumes tout au long de l'année (sans tomber dans l'autarcie!).
8 juin 2011
Le concombre espagnol ma tuer
Lors de mes vacances en Andalousie, j'ai entendu parler d'une intoxication alimentaire en Allemagne par des concombres bio issus de deux coopératives agricoles situées à Malaga et à Almeria. Noir présage pour les habitants de ces régions arides où la principal activité économique est l'agriculture d'exportation ...
La mauvaise réputation de ces producteurs a fait le reste : presse, autorités, consommateurs, même les horticulteurs des autres pays ont pointé du doigt la mer de plastique d'Almeria, leurs légumes "faussement bio" ... Sauf, qu'en agissant de la sorte, sans le vouloir, ils se sont tirés une balle dans le pied : les autorités sont discrédités, les consommateurs sont paniqués (one more time!), les horticulteurs de tous les pays obligés de vendre à perte.
A qui la faute?
Au consommateur nord-européen qui n'a jamais vu pousser une tomate mais qui les achète en grande surface, pas très chères, en octobre comme en avril, pour accompagner ses trois plats de viande quotidiens avalés devant sa télé ? Aux autorités nationales qui privilégient depuis 70 ans le transport routier au détriment du rail ? Au producteur andalou qui roule dans une voiture neuve, et dont le père, il y a 50 ans, illettré, allait sur un bourricot vendre ses raisins à la ville la plus pauvre de la pauvre Espagne ?Aux autorités européennes qui ont favorisé, partout et pour toutes les productions agricoles, les exploitations intensives, efficaces financièrement mais aux lourdes conséquences sociales, environnementales sur leur territoire et ailleurs? A l'immigré marocain, équatorien ou sénégalais, légal ou pas, qui survit au jour le jour en récoltant les concombres dans les serres surchauffées d'Almeria, de Provence ou d'Hollande?
En tout cas, c'est ce dernier qui sera le premier à morfler. Mais le coupable, c'est un peu tout le monde. Et la solution? Si le consommateur et l'autorité publique ne se remettent pas en cause, je doute que les coopératives d'Almeria et la grande distribution le fassent à sa place. Soyons optimistes, à chaque crise sanitaire, on dirait que le bio et les circuits court avancent.
Après les vacances, lorsque je suis rentré à la maison, en plein boom journalistique du "concombre tueur", je me suis trouvé dans le jardin avec 10 kilos de ces cucurbitacées et autant de courgettes qui avaient poussé pendant mon absence. Je les ai donné à droite et à gauche, répété des blagues sur les concombres, discuté avec les uns et les autres ... ça m'a donné l'idée de faire ce petit billet :-) Assez inutile mais bon ...
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Hello Rafael, I'm pleased to have found your new blog. Now to catch up with all you've been up to on your new plot.
RépondreSupprimerHi Linda, nice to read you ! Well, I haven't written so many posts in this new blog ... perhaps because the plot is bigger and I have not enough time for thinking about what to sow, how to do it, etc. In any case, we produce a lot of vegetables and I'm happy about it, this is the most important think for a gardener :-))
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