Séchage des tomates cerise et roma

J'envisage de tenter le séchage des tomates si la météo le permet ... j'ai du temps car les tomates 'roma' et 'riogrande' ne sont pas près de mûrir.

J'ai quelques docs, mais je mets ici pour rappel deux liens vers des sites intéressants concernant le séchage :

• Séchage solaire sur un site de la FAO;
• Conserves de tomates (en espagnol) sur le site d'une association de jardiniers.
• Séchage de la tomate sur fruits-sechés.com, site orienté déshydrateur électrique.

Ketchup avec les tomates du jardin

Il fallait bien trouver une débouchée aux 22 kg de tomates produites par les 6 pieds de tomate plantés sur feuille plastique ... j'ai pris une recette de ketchup du livre de conserves des éditions des 4 saisons du jardinage et j'ai profité du weekend pluvieux (eh oui, de la pluie encore et encore!!) pour en faire 27 pots (20 de 375g et 7 de 1 kg).

J'ai mis 2h00 pour préparer les tomates (équeuter, enlever les parties dures, découper en 2-3 morceaux, épépiner par pressage) et une grosse demi-heure pour préparer oignons, poivrons et épices. Je ne suis pas bien outillé, j'ai fait avec une girafe de 800w et un verre d'un litre. Je n'ai pas utilisé de moulin à légumes : juste enlevé sommairement les pépins et mouliné les peaux avec la pulpe. La purée n'est donc pas très fine.

Ensuite, la purée de légumes, de sucre, de vinaigre et d'épices ont cuit à feu fort pendant presque 3 heures pour réduire le volume à environ 3/4 du volume initial. 

Au niveau de la recette, je trouve qu'il y avait trop de clou de girofle et pas assez de sucre et de piment ... on verra ce que ça donne dans quelques mois après maturation de la conserve.

Sur ces 6 pieds de tomate, quoi dire? Chapeau bas ... c'est bien la première fois qu'il m'arrive de récolter plus de 3 kg par plant en une seule fois :-) Ces sont des plants hybrides pour salade (rien à voir avec des Saint Pierre au niveau gout mais correctes si prises à maturité) plantés début avril sous et sur plastique, sur sol fumé, non irrigués et non taillés. On y ramasse des tomates depuis la mi-juin.

Récolte des haricots grain

Comme pour les oignons, j'ai été obligé de récolter une partie des gousses des haricots grain qui étaient sèches depuis un moment alors que d'autres gousses restent vertes sur les plants.

Je n'avais pas envie de le faire car j'aurais préféré attendre à que tout soit sec pour faucher les plants entiers et les battre comme on fait pour une céréale. Au lieu de cette solution, j'ai dû récolter les gousses sèches une par une et les mettre en cagettes pour finaliser leur parfait séchage avant de les écosser et les garder.

J'ai semé fin avril des haricots "Oeil Rouge du Saint Esprit" et des "Coco blanc précoce". Cette dernière n'avait pas bien levé, les plants étaient pas très vaillants et dans les gousses il n'y a pas eu grand chose. Il faut que je réessaie avec d'autres semences car là elles étaient un peu vielles et peut-être que c'est cela qui a posé souci.

Les 'Oeil rouge etc' (ceux de la photo), je les avais choisi pour la belle couleur (je dirais que le dessin est plus un perroquet qu'une colombe du Saint Esprit mais bon chacun ses références ...) et parce que dans le catalogue on disait que ce haricot est plus digeste que les autres. J'espère ainsi combler mes "clients" de la maison qui font la tête à chaque fois que je fais de la garbure ;-). Moi, comme tous les ibères, j'ai été élevé avec des lentilles, des pois chiches, des fèves, des haricots verts ou secs au moins 4 fois par semaine hiver comme été, et je ne savais même pas que ça ne se digérait pas bien :-))

Coté production, le haricot sec ne pèse pas lourd. Si j'ai un peu plus de 1 kg de grains de ma ligne longe de 25 m ce sera le grand maximum. Chaque plant fait 6-10 gousses avec 3-4 grains, je pense que c'est moins que pour les variétés de haricot vert.

Récolte des oignons et échalotes

La pluie et la fraicheur continuent encore et encore, je me suis décidé à arracher les oignons car je ne vois pas venir le beau temps qui est préconisé pour la récolte et que j'ai peur que les bulbes finissent par attraper des pourritures car les feuilles ont déjà seché.

J'avais déjà récolté les oignons 'Blanc de Paris', j'ai maintenant arraché tous les oignons rouges 'des Landes', toutes les échalotes, ainsi que les oignons 'de Mulhouse'. J'ai pris la plupart des oignons 'de Trebons' et 'de Simiane', mais ces deux variétés ont encore des plants avec les feuilles vertes.

Tous ces oignons (sauf 'Mulhouse' en bulbilles) avaient été plantés à l'automne. J'ai deux autres planches d'oignons plus tardifs, semés fin janvier et plantés en avril, qui sont encore en pleine pousse.

J'ai récolté environ 15 kg d'oignons, j'en avais perdu pas mal de plants pendant l'hiver à cause du gel (notamment des 'Paris' et 'Trebons'), ça a dû réduire la quantité récolté. J'en ai eu néanmoins des assez jolis bulbes, avec des très gros dans toutes les variétés: les plus gros étant les 'Trebons', suivis des rouges 'des Landes' et des 'de Paris'. Les 'Mulhouse' plantés en bulbilles vers février n'ont pas été à la hauteur de mes expectatives : on dirait qu'ils ont souffert de la sécheresse plus que les autres variétés plantés à l'automne.


Comme pour les aulx, j'ai tressé les oignons de garde pour les faire sécher (avec une méthode différente de celle utilisée pour l'ail). Ils en ont besoin car les parties sèches (feuilles) étaient bien imbibées d'eau avec toute cette pluie.

Concernant la culture, j'ai eu beaucoup de mal à tenir la planche propre de mauvaises herbes au printemps. Il faudrait que j'augmente l'écartement entre les lignes (écartement qui était suffisant pour un calibre correcte des oignons) pour pouvoir biner plus aisément. L'arrosage a aussi posé de problèmes car je n'avais pas prévu d'arroser autant et je n'avais pas préparé la planche pour être irriguée ni au goute-à-goute ni à la raie: j'ai dû faire au tuyau ce qui demande beaucoup de temps. Les plants ont aussi été gênés par le gel qui en a déchaussé les plants les plus grêles.

Sale temps pour les tomates ...

Presque 50 mm depuis mercredi dernier, il souffle fort d'ouest et on n'arrive pas à dépasser les 20°C en journée ... c'est un temps à petits pois ! Pour l'arrosage c'est sympa (au moins 2 semaines d'autonomie) mais c'est qu'il fait vraiment frais pour la saison ... et la prévision de la semaine voudrait que le temps reste comme ça encore quelques jours.

Si l'été pourri se confirme, j'aurai mes tomates et melons (non taillés) qu'en septembre.

Le jardin potager à la mi-juillet

Quelques photos du jardin après les pluies d'hier et avant-hier :

Le tressage de l'ail

L'ail est sec, il faut maintenant le stocker. Chaque année je fais quelques tresses d'ail, et chaque année j'oublie comment on les fait et il me faut encore me renseigner pour l'année d'après. J'ai cherché une vidéo en français de démo mais j'en ai pas trouvé. Du coup, voici deux vidéos en anglais (USA) et espagnol (pepinièriste aragonais) :

C'est bien expliqué, même si c'est en anglais, et le résultat est assez jolie à voir.

L'idée du pépé de s'appuyer sur une barre horizontale (un dossier de chaise) est assez pratique par rapport à le faire debout avec une table devant. Il propose aussi d'humidifier les queues des aulx pour mieux pouvoir les tresser (gare au séchage après..).

Une fois que l'on a fait la première, ça revient assez facilement, on peut faire des tresses aussi longues que l'on veut ... compter 5-10 minutes pour une tresse de 30 têtes. J'en ai fait une de 50, quatre de 30, six ou sept petites de 6 et il m'en restait un peu moins de 1,5 kg pour le consommer dès maintenant.

Semis direct et irrigation de la tomate

Concernant le semis en pleine terre de plants de tomate de la variété 'Roma', j'ai été agréablement surpris de la bonne pousse des plants semés mi-mai. J'ai arraché à deux reprises les plants trop proches et replanté plus loin. Du coup, j'ai trois stades de croissance différents (semis direct et deux arrachis) et les récoltes devraient être aussi étalés. 

Je ne sais pas encore si je vais tous les arroser car ça fait un paquet de tomates à jus ! Pour l'instant, vu que la dernière plantation de fin juin a repris ses esprits, j'ai coupé l'eau aussi pour ne pas avoir le même problème de pousse excessive qu'avec les 'Marmande' et compagnie. En plus, pour des tomates à jus, nous n'avons pas intérêt à donner trop d'eau aux tomates pour ensuite devoir évaporer cet eau à la cuisson. L'irrigation déficitaire (mettre seulement 50-75% de la dose habituelle) peut être démarrée entre 7 semaines (à partir de la maturation du premier fruit) et 1 mois avant la fin de la récolte pour ce type de variétés ... il faut trouver l'équilibre entre rendement, qualité du fruit et dépense en eau d'arrosage!

En revenant aux plants, j'ai constaté comme les années précédentes que mes plants de tomate qui étaient petits et faisaient de la peine au moment de la plantation (genre 8-10 cm de haut, 4-5 feuilles) ont pratiquement rattrapé les plants du marché (40 cm au moment de la plantation) après un mois de végétation. Ce qui est vrai pour les tomates ne s'applique pas à mes poivrons et aubergine qui sont loin de produire, en particulier les poivrons. Il est vrai aussi que j'avais ressemé les poivrons après avoir laisser bruler le premier semis à la mi-mars, ils ont eu un peu de retard.

ps. Il pleut dehors depuis 4 heures :-))

Plants de tomates sans taille

Cet été, compte tenu des résultats encourageants de l'année dernière à Montpellier, je m'attaque à nouveau à la culture de la tomate sans taille. Avec plusieurs modalités ...

D'abord, les plants de tomate "grappe", hybrides achetés en jardinerie et plantés sous tunnel nantais début avril. Ces sont les premières tomates que l'on a mangé mi-juin. J'avais pincé la tige principale lorsque le tunnel était fermé (jusqu'à fin avril) pour contenir un peu les plants ... ça n'a pas été possible longtemps. J'aurais dû tailler une partie ces plants car les premières tomates vertes étaient formées mi-mai et on a mis encore un mois avant qu'elles ne murissent, l'objectif de précocité n'a pas été atteint pour un printemps particulièrement chaud. Maintenant chaque plant s'étale sur 2 mètres de largeur au moins, est couvert de fruits et de fleurs, en bonne santé malgré les pluies de juin et, peut-être grâce au plastique transparent au sol, je n'ai arrosé qu'un peu à la plantation et un peu cette semaine (car certains fruits ont cramé coté soleil), pour le reste les plants se sont débrouillés.

La deuxième série de tomates concerne mes plants et des plants d'un pépiniériste local avec des variétés anciennes, principalement 'Saint-Pierre' et 'Marmande'. Ici je fais un test en appuyant les plants sur un grillage à moutons supportée par des piquets tous les 5 mètres. J'étale les tiges des tomates sur le grillage en les passant par les mailles afin de tenir les tiges aérées et sans contact avec le seul (pas d'attache à la ficelle donc). Les hic : la végétation des plants a explosé avec les pluies, il y énormément de tiges fraiches et cassantes (difficile de les faire courber pour les passer dans les mailles), et après une semaine d'absence, il est impossible d'y faire quoi que ce soit. Par contre les plants ont la pêche, sont debout malgré la végétation  exubérante et ont une floraison abondante. Pour faire arrêter leurs délires de grandeur, j'ai coupé l'arrosage pendant quelques jours (j'arrose depuis fin juin). En tout cas, je n'ai pas passé plus de 10 minutes à tutorer une quarantaine de plants alors qu'avec la taille classique :-( ... et je n'ai traité qu'une fois au cuivrol :-) A suivre car je ne suis pas tout à fait sûr de mon coup.

La troisième série correspond à des tomates à jus, 'Rio Grande' de mon propre semis en mini-motte (type bouchon) et des 'Roma' de semis direct et ré-plantation à racines nues des plants éclaircis. Ces sont des variétés de tomates qui ont été sélectionnées pour l'industrie (utilisées par les professionnels jusqu'aux années 90) pour ne pas être taillées (car croissance déterminée) et récoltés en 2-4 fois maximum. Du coup, je ne fais que suivre la procédure ... sauf que je n'ai pas eu le temps de les butter, ce que j'aurais aimé faire pour réduire un peu le contact des tiges avec le sol. Pour l'instant les plants de pépinière sont toujours debout malgré les premières grappes de fruits qui pendent des tiges et parfaitement sans maladie.

Pour fêter tout ça, j'ai fait mon premier salmorejo de la saison, miam!

Semis et plantation des poireaux

Cette année je me suis essayé one more time au semis de poireaux et pour une fois ça a marché ! J'ai utilisé la variété "Jaune Gros du Poitou" de chez Biaugerme. J'avais semé toutes les graines du sachet (2gr) vers début avril dans un grand pot rempli de terreau et fumier mûr et mis sous un abri. La levée des graines a été régulière et rapide. Comme les plantules commençaient à stagner malgré le substrat bien "tonique", j'en ai fait une dizaine de mottes (chacune avec plein de petits plants de poireau) que j'ai mis en pleine terre début juin à 30 cm d'écart.

Un mois plus tard, je trouve ces plants assez beaux pour être repiqués. Je les ai arrachés, "habillés" et triés : j'en ai eu 100 plants gros (presque la taille d'un crayon), 40 moyens et 60 fins. L'année dernière j'en avais planté 200 plants et c'était trop pour nous malgré tous ceux que j'avais donné à droite et à gauche. Avec 100-120 on en aurait assez s'ils grossissent bien. J'utiliserai donc que les gros et je donnerai les autres. Comme le "Jaune du Poitou" est réputé frileux (je l'ai vu à -8°C sans problème apparent), j'achèterai quelques plants d'une deuxième variété au marché. 

Un petit "truc" lu dans un "4 saisons du jardinage": je vais laisser sécher les plants quelques jours après l'arrachage pour permettre aux plants de bien cicatriser avant la plantation. Apparemment cela permettrait aux plants de passer inaperçus pour la mouche du poireau ... j'ai l'impression que la plupart des "trucs" de jardinage ne marchent pas trop mais, bon, j'essaie quand même.